théâtre cybernétique
Du coup je me pose la question, prenant du recul, la chose n'est elle pas théâtre cybernétique?
Si je considère le pantin comme un simple élément, puisque il n'est qu'un appendice de la machine qu'est l'installation complète. La marionnette n'y existe pas, ni est pas en représentation, ni le marionnettiste. Je ne vois qu'une machine faisant croire à un théâtre de marionnettes (et de marionnettiste), machine cybernétique, donc théâtre cybernétique.
En cherchant un peu , j'ai trouvé un rapport entre théâtre et la notion de performance 1). Le truc est qu'ici pour moi il n'y a pas de performeur, ni d'acteur, mais que machine, code et data, misent en place dans un temps précédent. La performance en ce qui me concerne se passe avant sa représentation.
Rien ne va plus les jeux sont fait! pourrait on dire. Mais les jeux cybernétiques ne sont jamais fait, ils se font et même si on leur donne une fin, fin de la représentation, ils ont amorcés leur préexistences dès l'instant ou le rideau s'est levé et offrent des possibilités de continuité après la fin de l'acte. C'est le fait de la considération en tant que art cybernétique, qui puise ses données, ses possibles fonctionnements dans les archives passées et continue à travers des conséquences dans nos imaginaires futurs.
Et puis traine toujours cet aspect si bernés que nous sommes, dupés par, grâce à la théâtralisation, la machinerie des machines, d'acceptation. Comme si je fabriquait une arnaque des possibles, faisant croire ou montrant que nous nous berçons si facilement d'illusions. Cela même jusqu'à ce que nous voyons, interprétons du monde, jusqu'à ce que nous comprenons du monde. Nous nous sommes rassurés pour pouvoir vivre.
Et je découvre cette notion de théâtre chez Étienne Souriau 2). Est-ce d’esthétique, de poïétique dont je parle? 3)
Je tente de situer l'installation dans ce contexte cybernétique et d'art cybernétique, d'une certaine 'numérisation' de l’œuvre comme de l'ouvrage, une 'digitalisation' qui pour fonctionner s'appuie sur le recul du regard du spectateur qui par analogie lui (il ne sait faire que cela) esthétise ce qu'il comprend.
Il y a une certaine logique non-A de l'art cybernétique, J'ai à creuser…